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Bientôt la 3ème édition du Prix de thèse
de la Fondation Terre Solidaire
Pourquoi ce prix ?
Il existe peu de prix de thèse spécifiquement dédiés aux enjeux de la transition écologique et solidaire et valorisants un effort de rendre accessible les connaissances produites aux acteurs d’intérêt général. Partant de ce constat, la Fondation Terre Solidaire a souhaité récompenser des travaux de thèse contribuant à améliorer les réflexions, réalisations et solutions des acteurs concernés par la mise en œuvre d'une transition écologique juste et solidaire en France.
Ce prix vise à encourager de récents docteurs ayant réalisé leur thèse, tous secteurs disciplinaires confondus, en partenariat avec des acteurs de la transition écologique (associations citoyennes, mouvements sociaux, syndicats, organisations de l'économie sociale et solidaire, collectivités, organismes publics, etc.) ou ayant fait l'effort de dégager des enseignements pour l'action à partir de leurs travaux doctoraux. Leur recherche doit avoir traité d'enjeux relatifs à la transition écologique, dans le contexte français, avec une attention aux situations d'inégalités ou de discriminations afin de favoriser la concrétisation des objectifs de justice et de solidarité .
1er Prix : Timothée Parrique, économiste écologiste, pour sa thèse « The political economy of degrowth».
Sa thèse en économie théorique sur la décroissance est divisée en trois grandes questions liées à l’insoutenabilité sociale et écologique de la croissance économique et aux implications socio-économiques de la décroissance. La décroissance est un concept souvent mal compris par les économistes et le public en général. La qualité du travail de Timothée Parrique est de clarifier l’histoire du concept, ses fondations philosophiques, ses implications économiques, ainsi que ses controverses. L’intérêt de ce travail est également de faire l’inventaire des actions qu’on trouve dans la littérature décroissante (e.g., réduction de temps de travail, quotas carbones, garantie de l’emploi, monnaies complémentaires, réformes bancaires, taxes sur les revenus et les richesses). Timothée Parrique a ainsi pu concevoir une méthode prospective pour étudier les interactions entre ces différents leviers d’action.
Dans un contexte où nous avons besoin d’alternatives économiques, le Jury du Prix de thèse de la Fondation Terre Solidaire a souhaité primer ce travail qui a le grand intérêt de théoriser l’option de la décroissance qui est toujours restée en périphérie des débats publics. En outre, les efforts réalisés par Timothée Parrique pour rendre accessible au plus grand nombre ces notions complexes ont été fortement appréciés par le Jury.
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2ème prix ex-aequo : Marie Toussaint, Socio-Anthropologue (PhD), pour sa thèse « L'épreuve du feu. Politiques de la nature, savoirs, feux de brousse et décolonisation en Nouvelle-Calédonie ».
Depuis une vingtaine d’années, les feux de brousse constituent un phénomène récurrent et préoccupant en Nouvelle-Calédonie, car ils menacent des formations végétales endémiques et particulièrement originales, et mettent en péril les équilibres environnementaux de ce territoire insulaire. Répondant à une commande de la Province nord de la Nouvelle-Calédonie, ce travail entendait mettre au jour les usages contemporains du feu, en particulier en milieu kanak. Documentant l’invisibilisation conjointe des usages Kanak du feu et de l’histoire environnementale de l'île depuis la colonisation, Marie Toussaint renouvelle les questions relatives à la gestion politique de cet environnement naturel exceptionnel. Loin de constituer un phénomène nouveau, les feux de brousse sont un élément constitutif de la conquête coloniale et de la ségrégation raciale qui ont marqué l’histoire de la Nouvelle-Calédonie Cette thèse porte un regard nouveau sur des pratiques Kanak longtemps discréditées. Répondant à une commande publique, elle apporte des éléments concrets et indispensables au renouvellement de l’action publique environnementale de ce territoire en voie de décolonisation négociée.
Le Jury du Prix de Thèse a souhaité primer cette candidature pour l’impact qu’a eu ce travail sur la politique environnementale locale. La restitution de la thèse ayant servi à déverrouiller la parole sur le sujet du feu, et à lancer l’expérimentation de nouveaux dispositifs de concertation sur la gestion du risque feu. In fine, ce travail a permis une réorientation complète de la politique environnementale de la Province nord sur ce sujet. Au-delà de ces aspects environnementaux, l’analyse de la question des feux de brousse réalisée par Marie Toussaint permet d’explorer des questions politiques : de la construction et de la formation de l’État colonial en Nouvelle-Calédonie, à sa transformation depuis les Accords politiques de Matignon-Oudinot (1988) et de Nouméa (1998).
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2ème prix ex-aequo : Léo Magnin, docteur en sociologie, pour sa thèse « La haie requalifiée. Enquête sur un dispositif d'écologisation de la Politique agricole commune »
Depuis 2015, toutes les haies présentes sur une parcelle dont l’exploitant perçoit des aides de la Politique agricole commune (PAC) sont protégées par cette dernière. Cette règle se nomme BCAE7, pour « bonne condition agricole et environnementale n°7 », et fait partie de la conditionnalité environnementale de la PAC, un ensemble de prescriptions minimales que doit respecter tout bénéficiaire. Mais par quoi passe cette requalification des haies en éléments dignes d’être protégés ? D’où vient-elle ? Quels acteurs met-elle en présence ? Par quels instruments acquiert-elle une existence ? Quels sont ses effets prévus et imprévus dans les fermes et ailleurs ? Pour répondre à ces questions, Léo Magnin a construit une méthode d’enquête sur-mesure : une monographie de dispositif. Pour décrire le dispositif dans lequel s’incarne la protection des haies, Léo Magnin a étudié sa genèse, son instrumentation numérique, sa critique par des agriculteurs (Combrailles, Auvergne) et enfin son application par les administrations agricoles et les professionnels de l’arbre et de la haie.
Le Jury du Prix de thèse a été particulièrement intéressé par les effets sociaux des réglementations environnementales étudiées par Léo Magnin. Par exemple, en s’intéressant aux activités qui sous-tendent la protection de l’environnement, à l’instar de la cartographie numérique des haies, Léo Magnin a mis au jour le travail invisible de milliers de travailleurs et de travailleuses du clic.
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1er Prix : Gwen CHRISTIANSEN, ingénieure agronome, pour sa thèse « Valoriser la diversité des raisonnements des acteurs dans l'accompagnement d'une transition agroécologique »
Gwen CHRISTIANSEN a construit son sujet de thèse autour de la question de la gestion de la diversité des raisonnements des acteurs d’une transition agroécologique. De nombreux acteurs de l’agriculture développent des systèmes agricoles plus vertueux sur les plans social, économique et environnemental. Ils s’engagent ainsi dans une transition indéterminée, où ils quittent une situation non désirée sans avoir une vision clairement définie de la situation alternative qu’ils construisent. Dans l’accompagnement d’une telle transition, il est crucial de prendre en compte les raisonnements des acteurs de terrain (agriculteurs, conseillers agricoles, enseignants de lycées agricoles, gestionnaires de Parc Naturel Régionaux, etc.). Leurs raisonnements sont diversifiés et intègrent leurs connaissances dans différents domaines (économique, social, environnemental, politique), leurs valeurs et les incertitudes qu’ils perçoivent. Une des difficultés dans l’accompagnement de démarches collectives réside dans la gestion de cette diversité, aussi bien au sein de chaque raisonnement individuel qu’entre les raisonnements des différents acteurs. L’accompagnement procède donc souvent d’une réduction rapide de cette diversité par la recherche de consensus et d’alignement des acteurs sur un objectif commun. Dans son travail de thèse, Gwen CHRISTIANSEN a au contraire considéré la diversité des raisonnements comme une ressource pour aborder la complexité des situations et pour co-construire des objectifs et des moyens d’agir. Ce travail de thèse donne des clés pour contribuer au développement du processus démocratique au sein des processus de transition, à travers : (1) la mise en évidence de l’importance de valoriser et de maintenir la diversité des raisonnements des individus concernés, pour assurer la pérennité des transitions à travers la mobilisation des individus et des collectifs, et (2) des méthodes pour générer de l’intelligence collective grâce à la valorisation de cette diversité, qui ouvre davantage de pistes d’action, accessibles aux acteurs, et en cohérence avec leurs valeurs. Cette recherche a été financée par l’ADEME et l’INRAE.
Le Jury du Prix de thèse a été très intéressé par cette recherche de Gwen CHRISTIANSEN qui montre la nécessité, pour développer une agriculture soutenable, de commencer par construire un socle social fort : créer sur les territoires les conditions sociales pour que des agriculteurs, ainsi que d'autres habitants, puissent et souhaitent y vivre durablement et y développer des projets soutenables. Sans des conditions sociales soutenables (infrastructures, services, activités socio-culturelles, lien social), on ne peut envisager de développer une transition agroécologique.
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Le jury 2022
PARRAIN DU JURY 2022
Gaël Giraud
Economiste
Docteur en économie mathématique et en théologie, Gaël Giraud, directeur de Recherche au CNRS, a d'abord mené des études sur les marchés financiers qui l'ont conduit à développer des recherches sur les modalités de financement de la transition écologique et énergétique. Ses plus récents travaux abordent aussi le sujet des communs, c'est-à-dire les possibilités d’émergence de communautés capables d’administrer intelligemment les ressources stratégiques pour la transition écologique, à égale distance de la gestion étatique ou néo-libérale. Après avoir été économiste en chef à l'AFD de 2015 à 2019, il a rejoint l'Université américaine de Georgetown pour y diriger un programme de recherche sur la justice environnementale.
MEMBRES DU JURY 2022
Dorothée BROWAEYS
Présidente de TEK4life
Diplômée en biologie, Dorothée Browaeys a été journaliste scientifique pendant 30 ans avec une attention particulière aux enjeux sociaux des choix technologiques et scientifiques. Elle crée en 2003 l'association Vivagora qui, jusqu'en 2013, a cherché à mettre en discussion les développements scientifiques et technologiques (OGM, nanotechnologies, etc.). Depuis 2018, elle co-dirige avec 3 autres associés TEK4life, visant à animer des communautés apprenantes, en particulier avec des acteurs des milieux de l'entreprise, sur les défis transformatifs pour produire, consommer, compter et investir autrement, par exemple sur le sujet de la comptabilité écologique. Elle a publié de nombreux livres dont L'Urgence du vivant, vers une nouvelle économie (2018).
Jacqueline CANDAU
Sociologue
D'abord technicienne agricole en Pyrénées-Atlantiques, Jacqueline Candau a repris des études universitaires en sociologie et soutenu sa thèse en 1995, portant sur l'appropriation des politiques de développement agricole par les agriculteurs. Depuis, ses recherches ont abordé les sociabilités rurales et l’écologisation des pratiques agricoles. Actuellement elle étudie les effets inégalitaires de l’action publique environnementale. Elle est directrice de recherche à l'INRAE de Bordeaux.
Dominique DRON
Haut-fonctionnaire au Conseil Général de l'Economie, ex-coorganisatrice du Grenelle de l'Environnement
Engagée dans l'action publique environnementale, de la DRIRE PACA (1989-1992) à la direction de la Cellule de prospective et stratégie au Ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement (1994-1999) en passant par celle du programme prioritaire Déchets de l'ADEME (1992-1994), Dominique Dron a été une cheville ouvrière du Grenelle de l'environnement. Elle a aussi eu des responsabilités académiques et scientifiques (INRA, Mines ParisTech, IFREMER), avant de devenir Déléguée Interministérielle et Commissaire générale au Développement Durable (2011-2012). Elle est depuis membre du Conseil Général de l’Économie.
Florence DENIER-PASQUIER
Vice-présidente de France Nature Environnement
Diplômée de l'IEP de Grenoble et juriste environnement spécialisée en droit de l’eau et des milieux aquatiques, Florence Denier-Pasquier est formatrice indépendante. Engagée depuis plus de 20 ans dans les associations de protection de l’environnement en Pays de Loire, elle participe aux activités des réseaux « Juridique » et « Eau et Milieux Aquatiques » de France Nature Environnement, dont elle est vice-présidente depuis 2019. Durant son mandat au CESE (2010-2021), elle y a rapporté un avis sur la gestion et l’usage de l’eau en agriculture en 2013 puis a co-rapporté un avis sur l’alimentation durable ancrée dans les territoires (décembre 2020).
Chahin FAïQ
Animateur vie coopérative – Biocoop
Ingénieur agronome diplômé de l'Agro de Toulouse (ENSAT), Chahin Faïq a d'abord travaillé dans des organisations agricoles : réseau fédératif des Cuma (coopératives d'utilisation de matériel agricole), Fédération nationale d'agriculture biologique. Depuis 2018, il exerce au sein de Biocoop, coopérative permettant aux 650 magasins de produits biologiques et 20 groupements de paysans associés, de développer l'agriculture biologique par le commerce. Il y est animateur de la vie coopérative, participant à l'implication politique de divers acteurs (salariés et associations de consommateurs) dans la gouvernance de la coopérative.
Didier GOUBERT
Ingénieur solidaire
Ingénieur civil des Mines, Didier Goubert a d'abord exercé professionnellement à la Lyonnaise des eaux puis comme consultant auprès d'entreprises. Ses actions bénévoles dans des structures d'insertion par l'économique le conduisent à s'engager à ATD Quart-Monde comme salarié solidaire, où il s’implique dans deux initiatives du mouvement : il participe à la conception et au lancement de l'expérimentation Territoires Zéro Chômeurs de Longue Durée (2010-2019) tout en dirigeant l'entreprise solidaire TAE (Travailler et Apprendre Ensemble) en recyclage informatique de 2015 à 2019. Depuis 2019, il anime l’Université populaire Quart Monde Île-de-France et intègre le nouveau réseau interne d'ATD Quart-Monde, intitulé « Écologie et grande pauvreté ».
Eloi LAURENT
Economiste
Dr. Éloi Laurent est économiste senior à l'OFCE (Centre de recherches en économie de Sciences Po, Paris), professeur à l'École du management et de l’innovation de Sciences Po, à Ponts ParisTech et professeur invité à l'Université Stanford (Paris et Stanford). Macro-économiste de formation (doctorat), ses travaux portent sur la relation entre bien-être et soutenabilité, en particulier sur le lien soutenabilité-justice (l’approche sociale-écologique).
Jane LECOMTE
Professeure et chercheure en écologie
Docteure en écologie depuis 1993, Jane Lecomte est Professeur d’Ecologie et dirige le laboratoire Ecologie, Systématique et Evolution à l'Université Paris-Saclay. Elle développe des recherches sur les dynamiques de la biodiversité et une approche évocentrée de la conservation de la biodiversité. Membre d'une équipe incluant des chercheurs en sciences sociales, sa démarche de recherche est de plus en plus affirmée à l’interface science-société, en particulier depuis ses travaux sur les risques écologiques liés à la mise en culture de plantes transgéniques et sa participation au premier comité scientifique du Haut Conseil des Biotechnologies de 2009 à 2014. Depuis 2020, elle est vice-présidente de l'Université chargée du Développement soutenable.
Paulo-Serge LOPES
Administrateur du Réseau Action Climat. Chargé de mission en collectivités urbaines
Paulo-Serge Lopes a plusieurs expériences de chargé de mission en agglomération urbaine, animant le Plan Action Climat pendant dix ans à Dunkerque, et la stratégie Alimentaire à Lille depuis 2019. Il préside l'Association régionale de prospective énergétique VirageEnergie, qui propose des pistes d’actions et des outils d’aide à la décision publique. À travers cet engagement associatif, il est administrateur du Réseau Action Climat. Il a été élu au Conseil Régional Nord Pas de Calais et chargé de la politique Vélo (2010-2015).
Véronique LUCAS
Sociologue rurale
Véronique Lucas est sociologue depuis 2010 (diplômée de l'IEP Grenoble et de l’Agro de Toulouse-ENSAT), après avoir travaillé dix ans dans le développement agricole en France, et comme journaliste indépendante. Elle a mené des missions de recherche sur l’agroécologie brésilienne et l’agriculture de conservation en France, avec l’INRA et le CIRAD, avant de réaliser une thèse sur les coopérations agricoles favorables à l’agroécologie, à la Fédération nationale des Cuma (Coopératives d'utilisation de matériel agricole). Elle est chercheure à l'INRAE de Rennes depuis 2021, spécialisée sur les conditions collectives de la transition agroécologique des agriculteurs.
Marie-Antoinette MELIERES
Physicienne et climatologue
Docteure d’Etat en physique depuis (1973), Marie-Antoinette Mélières a effectué des recherches et enseigné à l’université Grenoble-Alpes en physique fondamentale puis en sciences du climat. Responsable scientifique du site Saga-Science Climat du CNRS de 1999 à 2007, elle a également initié et rédigé la Lettre Changement Global sous l’égide du ministère de la Recherche et de l’académie des Sciences (1994-2008). Experte dans de nombreux programmes africains de développement et ayant aussi notamment étudié la pollution de l’environnement en Guyane, Marie-Antoinette Mélières s’est forgée une vision globale de l’état de la planète.
Serge PELISSIER
Docteur en Génie électrique
Docteur en Génie électrique depuis 1990, il a d'abord été enseignant-chercheur à l'Université de Saint-Étienne, spécialisé sur les dispositifs optiques. En 2007, il a rejoint l'Institut français des sciences et technologies des transports, de l'aménagement et des réseaux (IFSTTAR), organisme de recherche appliquée pluridisciplinaire, intégré depuis 2020 à l'Université Gustave Eiffel. Il y étudie le stockage de l’énergie concernant les véhicules électriques ou hybrides. L’objectif principal est de comprendre le lien entre les conditions d’usage et le vieillissement des batteries afin d’en allonger la durée de vie.
Geneviève SAVIGNY
Agricultrice
Ingénieure agricole diplômée de l'ESA d'Angers, Geneviève Savigny est agricultrice depuis 1992 en élevage de volailles fermières, ce qui l'a conduite à s'engager au syndicat agricole de la Confédération paysanne. Élue au secrétariat national en 2009, elle représente ce syndicat au sein de Via Campesina Europe (ECVC) jusqu'à 2018, ainsi qu'au Conseil économique et social européen de 2015 à 2020. Au sein de cette instance, elle a été rapporteure d'un avis sur l'agroécologie en 2019, préconisant cette approche pour l'agriculture européenne.
Valérie TABART-LAURENAN
Élue locale et régionale
Diplômée en éducation spécialisée, Valérie Tabart a été coordinatrice régionale et nationale d'un mouvement de jeunesse et d'éducation populaire (1995-2001) dont elle était militante auparavant (MRJC). Elle a ensuite travaillé dans le champ de l'alimentation écologique : formatrice cuisine, paysanne-boulangère, création et gestion d’une entreprise fabriquant des outils meuniers paysans. Depuis 2008, elle est élue d'une commune rurale, dont elle a été maire (2009-2020) en impulsant des actions écologiques innovantes : PLU participatif visant une artificialisation limitée, rénovation thermique avec des matériaux biosourcés, création d’un bar associatif, végétalisation du bourg. Ceci l'a conduite à coprésider le réseau BRUDED d'échange d'expériences entre 170 collectivités bretonnes engagées dans le développement durable (2018-2020).
Bruno VILLALBA
Professeur et chercheur en sciences politiques
Bruno Villalba est professeur de science politique à AgroParistech. Ses recherches portent sur l'écologie politique et son rapport à la démocratie, le développement durable (avec la création de la revue scientifique « Développement durable & Territoires »), les enjeux des infrastructures de transport et des dimensions paysagères avec le Ministère de l'écologie. Il est actuellement responsable d'un programme de recherche sur la transition écologique en collaboration avec des acteurs de quartiers populaires de Roubaix. Il dirige le master Gouvernance de la transition écologie et société (APT/Paris-Saclay).
COORDINATION ET ANIMATION DU JURY
Véronique LUCAS
Sociologue rurale
Après un BTS agricole, Véronique Lucas a été coordinatrice régionale et nationale d'un mouvement de jeunesse et d'éducation populaire (1997-2005) où elle militait auparavant (MRJC). Ensuite journaliste agricole, elle a repris des études en sociologie et mené des recherches, notamment au CIRAD, sur l’agroécologie au Brésil et en France, avant de réaliser sa thèse sur les coopérations agricoles favorables à l’agroécologie, à la Fédération nationale des Cuma (Coopératives d'utilisation de matériel agricole). Aujourd'hui, sociologue à l'INRAE de Rennes, elle assume la mission d'animation de ce Prix de thèse pour la Fondation Terre Solidaire, dont elle a été précédemment administratrice bénévole (2016-2019).
Philippe MAYOL
Directeur Général de la Fondation Terre Solidaire
Agronome de formation et spécialisé en innovations socio-économiques, Philippe Mayol a d’abord travaillé dans l’humanitaire. Il a ensuite coordonné les partenariats internationaux d’un mouvement de jeunesse et d’éducation populaire (Scouts et Guides de France). Il entre au CCFD-Terre Solidaire en 1998 comme responsable des partenariats pour l'Afrique Australe et l'Océan Indien. Il prend la direction du service Afrique en 2004 et contribue à concevoir en 2014 le Baromètre des sociétés civiles mondiales en partenariat avec l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS). Il s'implique dans le projet de création de la Fondation Terre Solidaire par l'association et en devient Directeur Général à sa constitution en 2016. Depuis 2020, il est administrateur de l'Université Paris Sciences et Lettres - PSL.
Accélératrice des transitions écologiques et solidaires
La Fondation Terre Solidaire a été créée en 2016 par le CCFD-Terre Solidaire pour agir, en particulier en France, face aux deux défis
majeurs de notre temps : la dégradation massive de notre environnement (dont la biodiversité et climat), et la nécessité de construire une société plus juste et plus écologiquement responsable. L’association reste quant à elle mobilisée sur sa mission de solidarité avec les pays du Sud.
Face à la crise climatique et à ses conséquences sur les populations et les écosystèmes, il est urgent d’agir. La Fondation Terre Solidaire s’est donnée pour mission de soutenir et encourager les initiatives portées par les mobilisations citoyennes et les acteurs de l’économie sociale et solidaire dans la conception, la mise en œuvre, la diffusion et l’expérimentation d’alternatives au modèle actuel de développement. Ses interventions, en France et à l’étranger, engagent une transition vers une société plus respectueuse de la nature, des femmes et des hommes, ainsi que des limites de la Terre.
Au travers ce Prix de thèse, la Fondation Terre Solidaire se donne trois objectifs :
Fondation Terre Solidaire
8, rue Jean Lantier
75001 Paris - France
Tél. (+33) 1 44 82 80 80
Email : prix-these@fondation-terresolidaire.org
Crédits photos Home : Canva
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Conformément à la loi du 6 janvier 1978 modifiée par la loi du 6 août 2004 et du Règlement Européen sur la protection des données à caractère personnelles du 27 avril 2016, les candidats disposent d'un droit d'accès, de rectification et d'opposition aux données les concernant qu’ils peuvent exercer en écrivant à la Fondation Terre Solidaire.